Les Hôtes d'Hécate
Les Hôtes d'Hécate causent la peur et la maladie durant la nuit : « eit enypnon phantasma phobé khthonias th' Ekates komon édéxo. » (…). Ils forment le « nuktiphantoi propoloi Enodias » (…) ( ces « propoloi ras theon » sont probablement une référence à la défixion CIG. 5773.). Ils ne sont rien de moins que les âmes sans repos des défunts errant à la suite d'Hécate.
Les Hôtes d'Hécate causent la peur et la maladie durant la nuit : « eit enypnon phantasma phobé khthonias th' Ekates komon édéxo. » (…). Ils forment le « nuktiphantoi propoloi Enodias » (…) ( ces « propoloi ras theon » sont probablement une référence à la défixion CIG. 5773.). Ils ne sont rien de moins que les âmes sans repos des défunts errant à la suite d'Hécate.
Les terreurs nocturnes sont produites par « Ekates épibolai kai epôon ephodoi » (…). Jusqu'à Orphée qui nomme Hécate « psykais nékuon méta Bakkhienonsan », les âmes errant ainsi avec Hécate sont en partie celles de l' « aoroi », donc des êtres morts avant le terme imparti par la destinée, « prin moiran exékein Bion », (…).
Thanatos ayant agit injustement envers ces derniers, « en rakhyréti Bion payon neoêlikas axmas », (...). La période de l'existence consciente impartie sur terre n'étant pas complète, ils doivent la finaliser sous la forme d'âme désincarnée : « aiunt immatura morte praeventas (animas) eo usque vagari istic, donec reliquatio compleatur aetatum quas tum pervixissent si non intempestive obiissent » (…) (ils hantent le lieu de leur inhumation : « éroes atykheîs, oî én tô deîni tôpo synékhesthe », papyrus magique CIG. 5858b.).
Pour cette raison, il est souvent
mentionnée sur les pierres tombales ( et ailleurs : Euripide,
Alcmène.) que la personne gisant là est morte « aoroz »,
(…), « ateknoz aoroz » (…).
Gello elle-même est « parthénos aôroz étéleytêsé » devient ensuite « phantasma », tuant les enfants et causant « toys ton aoron thanatoys », (…).
Gello elle-même est « parthénos aôroz étéleytêsé » devient ensuite « phantasma », tuant les enfants et causant « toys ton aoron thanatoys », (…).
Les âmes de l' « aoroi » ne pouvant reposer errent donc continuellement (…). Elles (« anémon eidolon ekhontez » (…).) sont les créatures accompagnatrices d'Hécate dans ses errances nocturnes.
L'hymne à Hécate s'adresse à elle
ainsi : « deyr Ekaté trioditi, pyripnoen phasmar ekhoysa,
é r' elakhes deinaz mén odouz ( deinas t' ephodoyz?) khalepas t'
epipompas, tên Ekaten se kalo syn apophthiménoisin aopois kei tines
mrôon thanon agnaioi té ((…) la position du « té »est
un usage hellenistique habituel apparaissant fréquemment dans les
oracles sybillins) kat' exokhén. ».
Dans cet hymne, elles sont invoquées avec Hécate dans le but de pratiques magiques impures, si bien que l' « aoroz » est parfois expressement invoqué dans les tablettes de defixion placées dans les sépultures ( spécialement celles d' « aôrôi » : voir les instructions données dans le P. Mag. Par 332 ff, 2215, 2220 f. (...)) : Légô tô aôrô tô k(ata toyton ton topon etc) : defixion romaine, I. Sic. et It. 1047 éxorkizô sé, nékyfaimon aôré, tablette de pomb de Carth., BCH. 1888 (…) ; voir aussi P. Mag. Par. 342 f. ; 1390 ff. ; « paradoté » (la victime) aôroiz », tablette de plomb d'Alexandrie, Rh. Mus. 9, 37, l.22 ; une tablette de plomb de Phrygie (BCH. 1893, p. 251) a : « graphô pantaz tonz émoi antia poioyntas meta tôv aôrôn Epagathon Sabinan, etc. » . Dans les malédictions des Epigrammata Grammatica (…) les « Ekatéz melainêz daimonez » alternent avec les « aôroi symphorai » (…).
Tout ce qui a été dit que les « aôroi » s'applique aux « Biothanatoi » (ou Biaioi, terme trouvé dans les papyri magiques : « Biothanaton pneyma », P. Mag. Par. 1950) qui sont un genre spécifique d' « aôroi » qui ne trouve pas le repos (…). Un « Biaiothanatoz », qui est donc privé de sa vie, a formulé une demande spéciale pour une admission aux Enfers (…). De telles âmes deviennent « alastorez », des esprits errants (…).
Enfin les âmes des personnes sans sépulture ni cérémonie sont condamnées à errer ( cf Eur., Hec. 31-50) (…). L' «ataphos » est détenu par l' « énthadé » (…) et erre sur la terre : « alainei » (…). Jusqu'à ce que les âmes de ces « ataphoi » soient sommées d'apparaître et de répondre à un sorcier (…).
L'art de la « mantis » et
de la « kathartêz » ( et de l' « apomaktria grayz,
Plut. , Superst. 3, p.166 A) est sencé tenir à l'écart les
terreurs nocturnes. C'est une purification précisément parce
qu'elle éloigne les êtres impurs. C'est également un type de
« katharsion » qui est employé quand l' « apomagdaliai »
( en fait les chiens : Ath. 409 D) sont mis dehors « en
tois amphodoiz ginomenoiz nyktérinoiz phoboiz » ( Harmodio de
Leprea ap. Ath. 149 C), donc pour Hécate sa suite qui apparaissent
aussi sous l'aspect d'une meute de chiens.
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