mardi 21 septembre 2021

De L'Ombre et de la Lumière

Je navigue sur les réseaux et je m'interroge. J'ai souvent une impression qu'il se dessine deux tendances, deux clans qui ne se mélangent que très peu ou pas.

Mes dernières réflexions à ce sujet viennent compléter un postulat tout personnel sur un échange que j'avais amorcé sur le sujet développer ci-dessous.
Je m'étais posée la question suivante : sommes-nous chacun.e doté.es d'un chemin énergétique signature ? Une tendance qui définirait notre action énergétique ?

Loin des sentiers battus (et ennuyeux dans cette perception) de la Lumière perçue comme bonne et positive, et l'Ombre comme mauvaise et négative. Héritage très judéo-chrétien et offrant des définitions et des explorations limitantes.

Nous avons hérité de certains schémas de pensées entrés dans nos êtres à l’aide de la peur et du jugement. Renforcés par la bien-pensance actuelle, ils s’en trouvent encore plus vivaces.

 

Le début de cette réflexion est survenu lors du visionnage d’une vidéo d’Ange de Gaïa sur les énergéticiens. Elle y fait un exposé clair sur la pratique de guérison, les exigences que cela impose lorsque le.a praticien.ne est canal de naissance ou non.

J’encourage vivement quiconque le souhaite de consulter cette vidéo. D’autant que chaque année, les propositions de service de ce type pullulent, qu’elles soient tarifées ou non.

A la suite de cela, mon esprit a commencé à mûrir une idée : qu’est-ce qui pourrait définir dans des termes humains avec une perception humaine selon un code compréhensible ce qui fait qu’un.e guérisseur soit canal ? Quelles seraient ses particularités ?

 

(Je rappelle que c’est une réflexion personnelle qui présente simplement des interrogations et des conclusions appelées à s’affiner ou à disparaître avec de possibles échanges)

 

Je constate, dans ma compréhension, donc que le principe de Lumière tel qu’il est perçu est souvent solaire, projecteur. Le mouvement transite de l’intérieur vers l’extérieur. L’énergie provenant d’une captation puis d’une expansion. Les praticien.nes aux résultats quasi miraculeux sont souvent des personnes évoquant la lumière et un corpus de croyance assorti d’un champs lexical lumineux, voire christique.

Il est mentionné que l’ombre, les scories sont chassées, éradiquées par la Lumière fixant, régénérant le capital vie dans la personne-cible.

Ce principe de Lumière est donc valorisé car les résultats sont visibles, presque tangibles d’une certaine façon : la santé physique, mentale, émotionnelle est restaurée.

 

Là, intervient mon vécu. J’ai eu beaucoup de mal à extérioriser mon énergie car mon mouvement naturel est de capter, d’amener vers l’intérieur. Je me suis longtemps posée la question sur ma validité dans la pratique ésotérique de ce fait. Sorcière bas de gamme, dans l’obligation de mentaliser, avec la fatigue que cela engendre, pour arriver à un résultat similaire que mes consœurs ( je ne connaissais pas de sorciers à l’époque).

Parce que j’allais à l’encontre de ce qui était mon mouvement énergétique. Un mouvement lunaire comme je le qualifie actuellement.

 

Les questions qui sont arrivées sont donc les suivantes :
Y-aurait-il un profil solaire ? Un qui ferait état d’un mouvement énergétique projetant de l’intérieur vers l’extérieur, en expansion ? Qui générerait la guérison sans intervention a posteriori de la personne-cible, excepté des mesures d’hygiène spirituelle préventives pour maintenir le retour à la normale ?

Y-aurait-il un profil lunaire ? Un qui ferait état d’un mouvement énergétique aspirant de l’extérieur vers l’intérieur, en récession ? Qui purgerait ce qui nuit tout en demandant à la personne-cible vers une introspection posant des remises en question pour se redéfinir et embrasser un chemin réajusté ?
Y-aurait-il un profil luni-solaire qui combinerait en proportion variable les capacités des deux précédents ?
Serait-il possible que deux personnes de profils différents puissent combiner leurs mouvements pour réaliser des travaux en deux temps ?
Est-il possible de contraindre son mouvement de naissance pour en adopter un autre ? A cette dernière question, je dirai oui et renvoie à la référence donnée au début.

 

Souvent, dans les pratiques païennes modernes, la Roue de l’Année est présentée avec une Saison Claire et une Saison Sombre. Ce modèle propose, en plus de célébrer les saisons physiques pour ce qu’elles sont, de se pencher sur notre dynamique intérieure.

Le mouvement solaire aurait tendance, selon ce que j’ai pu entendre sur mon chemin, à encourager les aspects inhérents de la Saison Claire et à tendre vers l’éviction des aspects sombres durant l’autre Saison. Pas de s’y frotter ou d’y plonger mais à vouloir s’en affranchir, le plus souvent.

 

Régulièrement, je lis -certainement parce que ce type de contenus me parlent- ou suit des personnes qui encouragent le Shadow Work. Méthode souvent incomprise, parfois jugée snob et autocentrée par une partie de la communauté païenne.

Pourquoi ? Les explorations menées, pour autant qu’elles soient sous couvert de l’Ombre, renvoient à des capacités intérieures sollicitant la résilience, le courage, et l’audace. Non pas que la Lumière ne les possède pas. Elle les offre également. Cependant celleux qui ont le mouvement solaire sont autant en capacité de les offrir sans se poser plus de questions et sans donner aux personnes-cibles bénéficiant de leurs travaux la possibilité de s’offrir à elleux-même un espace d’exploration. Iels sont guéri.es, l’objectif est atteint.

Ce qui en soit est merveilleux. Vraiment.

 

J’ai demandé à une amie bio-énergéticienne de considérer, si cela était possible, le public qui venait la consulter sous cet angle et de me faire part de ses observations sous l’angle profils solaires et lunaires.

Si elle relevait des mouvements énergétiques différents selon ce que chaque personne la consultant semblait être dotée ?

Ici, je fais un appel du pied à d’autres praticien.nes en bio-énergie car je serai vraiment curieuse de connaître leurs observations.

L’expérience est en cours.

 

J’avais pu échanger à ce sujet l’été dernier avec un groupe. Mon postulat trouvait déjà quelques validations de leur part. La rencontre s’étalait sur plusieurs jours et nous avions pu discuter de cela à plusieurs reprises.

 

Mon idée n’est pas réellement de compartimenter ou de créer des camps, mais bien plus de comprendre la dynamique énergétique dans la façon qu’elle a de s’exprimer via l’humain. Je trouve que les pratiques énergétiques ( sorcière, thérapeutique,...) sont souvent alignées sur les valeurs solaires, bouchant ainsi la vue et l’envie d’explorer d’autres possibilités.
Pour clarifier le sujet, je pose donc les bases de mes conclusions actuelles :

 

Le profil solaire-lumière

Il suivrait une voie d’élévation, d’illumination, de protection, dans un mouvement extérieur. Si je devais comparer cela à un principe de physique : son énergie serait centripète. Il projette et recouvre sur et autour de lui son énergie.
Il aurait une capacité de guérison importante ne nécessitant aucune intervention de la personne-cible qui serait le réceptacle passif de l’action solaire. En guide d’exemple : il vous amputerait d’un membre malade et vous en mettrait un tout neuf au passage.

 

Le profil lunaire-ombre :

Il suivrait une voie de descente, de révélation, de purification/bannissement, dans un mouvement intérieur. Il  serait donc centrifuge. Sa capacité d’intervention serait de l’autre de la purge, de la purification. Il recevrait les messages, les informations à donner à la personne-cible. Pour illustrer : le profil lunaire supprimerait une infection en la prenant en lui et demanderait à l’autre de développer un potentiel pour recréer une ressource.

 

Le profil mixte posséderait alors de façon complète ou à parts variables les qualités des deux précédents.

Une nuance à apporter : comme dans le modèle proposer par le yin-yang, je pense que nous portons tous les deux mouvements. Cependant, un dominerait l'autre en général.
Chacun.e aurait à comprendre son mouvement, donc sa voie. La quête d'équilibre n'étant pas une obligation, car j'imagine que le potentiel à explorer est lié à ce qui définit une part du chemin de la personne.

Que faire de cela ?

Cela pourrait avoir une incidence sur la reconnaissance de capacités, d’expérimentations propres à chaque profil. Mais aussi à leur validation.

A l’heure actuelle, j’ai le sentiment que les profils lunaires, plus enclins au Shadow Work sont potentiellement méjugés par les personnes – tous profils confondus- cherchant à suivre un cheminement à caractéristiques solaires car souvent vue de façon plus positive.

J’en reviens à la vision manichéenne galvaudée, surfaite, dans le domaine de l’énergétique, qui est encore régulièrement rencontrée.

 

Il serait aisé alors d’ouvrir sur d’autres questions sur notre lot de naissance, que la réincarnation soit ou non incluse dans le corpus de croyance de chacun.

J’avoue être plus intéressée par l’aspect introspectif que cette réflexion pourrait susciter sur le profil que chacun.e pourrait vivre. Tout comme les constatations s’appuyant sur sa propre expérience et l’observation.
Cela renvoie également à la question de normalisation des capacités de chacun.e. Les manuels nous proposent souvent des méthodes avec des résultats attendus de type solaire, en terme d’application pure.

 

Me concernant, je me situerai plus dans le profil lunaire. Je peux sentir où ça ne va pas, purger la personne mais la reconstruction à faire restera son œuvre. Les informations récoltées durant le processus me permettront de poser des questions qui feront peut-être office de déclencheurs dans ce processus de reconstruction.

 

Voilà, je vous propose ma réflexion en toute humilité. Bien consciente qu’elle reste perfectible, à discuter.



 

 

 

 

 

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