mardi 28 janvier 2020

Chevelure et Religion


De Patti Wigington ( source )
Traduction et adaptation de Delphine Serpentine

 

Heinrich Lefter et Josef Urban : Raiponce

A un certain moment de notre exploration des traditions païennes, et de la communauté métaphysique,vous avez probablement rencontré quelqu’un qui vous a dit ce que vous deviez voir, comment vous habiller ou ce que vous deviez manger. Et, en effet, un sujet qui revient parfois est la longueur des cheveux. Une Grande Prêtresse ou Un Grand Prêtre devrait-il/elle établir des règles sur la longueur de vos cheveux ?
Premièrement, gardez à l’esprit que le Paganisme est un mot valise qui comprend une large variété de voies et de croyances religieuses, tant et si bien qu’il n’y pas un règlement seul, aucun règlement universel.
Même dans des corpus spécifiques de pratiques, telle la Wicca ou encore le druidisme, il y a de grandes différences d’un groupe à l’autre. Donc si une Grande Prêtresse doit dire qu’il faut avoir les vheveux longs pour faire partie de « (notre) religion », ce qu’elle dit réellement est de « (son) groupe spécifique ». Peut-être que la déesse de sa tradition préfère les adeptes qui ne se coupent pas les cheveux, mais cela ne signifie pas que chaque déesse païenne ait les mêmes exigences.
En d’autres mots, vous pouvez vous détendre et demeurez assuré que vous pourrez toujours trouver un groupe qui vous va tout en gardant le style capillaire de votre choix, sans pression pour en changer.
Ceci dit, la notion de cheveux liée à la croyance religieuse est assez complexe. Dans certains systèmes de croyance, les cheveux sont associés au pouvoir magique. Pourquoi cela ?
Et bien, cela pourrait être purement psychologique. Prenez, par exemple, une femme à la longue chevelure qui la porte nouées en chignon haut, tiré en arrière, et cela pour son travail. Ses cheveux sont fermement coiffés pour qu’elle puisse travailler, s’occuper de sa famille et ainsi de suite. Et une fois que cette femme entre dans une disposition magique, elle retire les épingles et les peignes, libérant ses cheveux, et c’est une sensation de libération de laisser sa chevelure se déployer. Cela apporte un sentiment primitif de sauvagerie et de sexualité brute sur le moment, et en cela, ça peut être très puissant en effet.
Tout comme l’exemple opposé, en considérant la tête rasée du moine. Dans le bouddhisme, les novices rasent leurs têtes dans le processus de renoncement aux biens physiques et aux attaches matérielles. La tête chauve fait que chaque moine est l’égal de son frère aux yeux du Divin et facilite la concentration sur le spirituel.

Couvrir et voiler la chevelure

Dans certaines religions, les femmes choisissent de couvrir leurs cheveux. Alors que cette pratique est souvent en lien avec la modestie, dans certaines traditions, cela est relié à une restriction de pouvoir. Bien que ce ne soit pas une coutume wiccane ou païenne, il existe quelques païens qui ont intégré cela à leur système de croyance. Marisa, une païenne californienne qui suit une voie éclectique enracinée dans les traditions orientales, dit : « Je couvre mes cheveux quand je sors car, pour moi, c’est une manière de garder le pouvoir de min chakra couronne contenu. Je me découvre pour les rituels car là le chakra couronne est ouvert et libéré, et cela me fait communier directement avec le Divin. »
Dans nombres de traditions de magie populaire, les cheveux sont associés à l’esprit humain, et peuvent être utilisés pour contrôler un individu. Il y a d’innombrables recettes en hoodoo et rootwork qui incluent l’utilisation de cheveux humains comme ingrédient d’un sort selon Jim Haskins, dans son livre Voodoo and Hoodoo.

Superstitions et folklore

De plus, il y a de nombreuses superstitions et coutumes liées aux cheveux. Particulièrement sur le fait de les couper. Il est cru, dans de nombreux endroits, que si vous coupez vos cheveux lors d’une pleine lune, ils pousseront plus vite, alors que les couper durant la lune sombre pourrait les affiner et même les faire tomber ! SeaChelle, une sorcière pratiquante dont la famille a des racines dans les Appalaches, dit «  Lorsque j’étais enfant, ma grand-mère avait l’habitude de me dire qu’après avoir coupé nos cheveux, nous enterrons les mèches. Tu ne peux pas les brûler car cela rendrait la chevelure fragile, et tu ne peux pas juste les jeter dehors, car les oiseaux les prendraient pour faire leurs nids, et cela te donnerait des maux de tête. »

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