mercredi 24 septembre 2014

The Goddess Hekate de Stephen Ronan, partie 2

Hécate Magique de J.E. LOWE
Traduction et adaptation par Serpentine


Hécate est la déesse honorée par-dessus toute autre divinité par ceux qui pratiquent les arts magiques.
Elle est communément représentée en littérature par une trinité décomposée ainsi : Lune dans les cieux, Diane sur terre et Proserpine aux enfers. Bien que ces trois déesses conservent leur personnalité et leurs propres caractéristiques.

La parenté d'Hécate varie selon les auteurs. Pour Bachylides, elle est fille de la Nuit (Nyx). Pour Musée et Apollodore, sa mère est Astéria et son père, Zeus.
Pherécydes déclare que son père était Aristée, fils de Pan. Lycophron la fait fille de Persée. Et Hésiode dit :  « Phoebe porta Astéria dont Persée la mit dans sa demeure en tant qu'épouse. Elle porta Hécate que Zeus honore au-delà de tout. ».
Néanmoins,dans les Hymnes Orphiques, il est possible de trouver Cérès désignée comme mère d'Hécate.

Le nom d'Hécate est soumis à diverses interprétations. Certains y voient une connexion avec le « Ekas » > au loin, « ekatos » > touché au loin qui est aussi une épiclèse d'Apollon. Dans ce cas, ce nom est donné à la déesse pour ses puissants et mystérieux attributs.
D'autres font dériver son nom d' « ekaton » > centaine, soit car il n'était possible de l'apaiser que par une hécatombe, soit parce qu'elle était supposée posséder le pouvoir de contraindre les morts sans funérailles à errer durant cent ans.

Par son aspect trine, elle est nommée tour à tour triformis, tergemina, triceps, trimorphis. Ainsi Apollodore déclare que le mulet ( « trigla » ainsi nommé pour sa période de reproduction survenant trois fois par an) était sacrifié à Hécate, en association avec sa triplicité.
L'autre nom sous lequel la déesse est connu est celui de Brimo. Cela signifie « terrible », « fantastique »,ou « épouvantable ». Il était utilisé au sujet d'Hécate pour suggérer la terreur inspirée par son apparence accompagnée de spectres et de fantômes.
Sophocle, dans sa pièce perdue, les Rhizotomes, introduit un choeur qui déclare : «  O Soleil, Toi, Seigneur de Lumière, et Toi, Feu Sacré d'Hécate, invoquée hors des sentiers battus. Ses flèches radieuse volent en une multitude à travers l'Olympe, elle apparaît sur terre dans les espaces sacrés où trois routes se rencontrent, sa tête couronnée de chêne et de nombreux serpents ondoyant sur ses épaules. ».

Hésiode nous raconte que Zeus honore Hécate au-dessus tout et lui donne en partage pouvoir sur les terres, les mers stériles, tout comme elle est aussi honorée dans les cieux par les dieux immortels.

«  Et, en effet, aujourd'hui, dit Hésiode, quand un des hommes terrestres fait, selon la coutume, des sacrifices expiatoire, il invoque Hécate, et une grande faveur lui est accordée promptement, et la Déesse bienveillante exauce sa prière et le comble de richesses, car cela lui est facile.Tous les honneurs que les enfants de Gaïa et d'Ouranos ont reçu de la Moire, Hécate les possède, car le Chronide ne lui a enlevé ni la puissance, ni aucun des honneurs qu'elle possédait sous les anciens Dieux Titans ; mais elle possède tout ce qui lui avait été accordé au commencement. Et parce qu'elle est fille unique, la Déesse est non moins honorée sur la terre et dans l'Ouranos que sur la mer ; et elle est encore plus puissante parce que Zeus l'honore. Celui qu'elle veut aider magnifiquement, elle l'aide et il brille dans les assemblées des hommes, si elle le veut. Quand les guerriers s'arment pour le combat terrible, alors la Déesse favorise qui elle veut, et à ceux-ci elle accorde une prompte victoire et elle donne la gloire. Elle s'assied auprès des rois vénérables quand ils jugent. Quand les guerriers réunis se livrent aux luttes, la Déesse est propice et les aide. A celui qui l'emporte par son courage et sa force un beau prix est promptement accordé et, joyeux, il donne la gloire à ses parents. Elle favorise les cavaliers, quand elle le veut, et ceux qui fendent la glauque mer agitée, quand ils supplient Hécate et le retentissant Poséidon, la Déesse illustre leur accorde aisément une proie abondante, ou, la leur montrant, elle la leur ravit aisément, si elle le veut.

Avec Hermès, elle multiplie dans les étables, les troupeaux de chèvres, et les troupeaux de brebis laineuses ; et , à son gré, elle en accroît le nombre ou le diminue. Enfin comme elle est la fille unique de sa mère, elle est revêtue de tous les honneurs parmi les Dieux, et le Chronide en fait la nourrice de tous les hommes qui, après elle, de leurs yeux verront la lumière de l'étincelante Eos. »

Arnobe nous dit qu'Hécate était la mère de Saturne, et Coelus, celle de Ops et Janus, bien que dans la généalogie ordinaire nous trouvons cette maternité attribué à Terra, et nous trouvons que les mêmes attributs sont associés indifféremment à Gaïa, Cérès, Hécate et Proserpine par différents auteurs.
Tous cependant la relient à l'obscurité et elle est décrite comme une effrayante et puissante déesse régnant sur les âmes des défunts. Elle aurait transmis aux mortels les arts magiques ou alors elle aurait envoyé depuis les mondes souterrains des esprits dont les sépultures sont aux abords d'un lieu souillé par le crime ou à proximité d'un croisement afin qu'ils enseignent la sorcellerie et la magie aux mortels.
Quand elle apparaît sur terre, c'est en compagnie de chiens stygiens qui gémissent pour annoncer sa venue, éclairée par des torches révélant ses cheveux ornés de rameaux de chênes et de serpents.
Elle est décrite comme ayant trois têtes ou trois corps dont l' un est cheval, l'autre un chien et le dernier un lion ou un sanglier.



A Athènes, elle avait un temple sur l'Acropole nommé « épipirguidia » (N.t :Toujours en mode découverte pour lire le grec ancien. Désolée. Si je me souviens bien, cela désigne "celle au-dessus du mur ou de la tour" > un rôle de gardienne de la cité), proche de celui de Niké. Les stratoniciens célébraient une festival annuel en son honneur, les Hécatésia.
Des statuettes à son effigie étaient nombreuses dans la cité, au front des maisons ou aux croisements où la population les consultaient de façon oraculaire.
A chaque nouvelle lune, des plats de nourriture étaient préparés et déposés de nuit par les riches citoyens aux carrefours. Les mendiants profitaient de ses offrandes la plupart du temps, bien qu'il était d'usage de croire que la déesse elle-même les avait consommées.
Les sacrifices les plus importants consistaient en des chiens et des brebis noirs et du miel. La coutume voulait que les voyageurs priaient la déesse avant d'entamer leur périple.

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