Les Sorcières féériques :
l’ancienne connexion entre Le Fay et la Sorcellerie
Morgan Le Fay - Emily Balivet |
Morgan Le Fay : La
« première » Sorcière féérique
Jamais
entendu parler du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde ? Il y a,
dans les légendes de Camelot, des histoires sur une puissante et effrayante
sorcière féérique. Morgan Le Fay de son nom, elle est, dans plusieurs versions
de la légende arthurienne, la sœur du Roi Arthur. Son nom Le Fay signifie la féérique.
Car Morgan Le Fay résidait sur l’Île
d’Avalon, et était de nature magique. Il était dit qu’elle faisait partie du
« peuple-fée » et qu’elle était également une sorcière.
Morgan
Le Fay et l’Île d’Avalon
Dans certaines versions de
la légende arthurienne, Morgan Le Fay est une magicienne maléfique, alors que
dans d’autres, elle est la sauveuse du Roi Arthur. La légende rapporte qu’elle
prit le Roi Arthur dans sa barge pour le mener sur l’Île magique d’Avalon qui
devînt le lieu de son dernier repos ou même qu’il y trouva l’immortalité. L’Île
d’Avalon ou l’Île des Pommes était un lieu magique sis au-delà du voile, ou des
brumes le séparant du monde séculier, et habité par les bonnes gens (les fées).
Dans certains cas, l’Île d’Avalon est l’Autre-Monde, ou un endroit où vivent
les fées et où la mort n’existe pas. Là vivaient neuf sœurs, dont une nommée
Morgan Le Fay.
Les Procès de Sorcière féérique
Nous avons tous entendu parler
de l’horreur indescriptible qui fit rage en Europe lors des procès de
sorcellerie. Des milliers de personnes furent humiliées, torturées et exécutées
au nom de la superstition, de l’ignorance et de l’envie. Mais beaucoup ignore
quelle part jouèrent les fées dans les procès.
La femme du pêcheur du procès de Palerme
La plupart des procès de
sorcières féériques s’est tenu en Italie. En dehors des soixante-cinq cas connus, celui de la femme du pêcheur de
Palerme en Sicile est le plus connu. La femme d’un pêcheur prétendait pouvoir quitter son corps et faire la fête
avec les elfes quand bon lui semblait. Elle expliqua au prêtre du coin que le
Roi et la Reine des Elfes lui avaient promise des richesses et des plaisirs si
elle renonçait à tous les autres dieux, y compris celui des chrétiens. Elle
signa le contrat et, en de nombreuses occasions, faisait la fête avec les
elfes, en esprit. Au XVI ième siècle, la foi dans les fées était très forte et
beaucoup crurent que la femme du pêcheur était en rapport avec les fées, mais
pas nécessairement avec le diable. Si bien qu’elle fut relâchée. Ses
accusateurs tombèrent d’accord sur le fait qu’elle avait des rêves de fées et
aucun rapport sexuel physique avec de démons.
Isobel
Gowdie et la Reine d’Elfame
Lors d’un procès en Écosse, une accusée revendiqua avoir rencontré la Reine des Fées (La Reine
d’Elfame) sous les collines. Isobel Gowdie rapporta aussi que les fées lui
avaient enseignée, ainsi qu’à d’autres femmes, comment voler sur des tiges de
haricot afin d‘aller à des réunions de sorcières. La confession d’Isobel est la
plus détaillée de cette période et elle peut être lu en ligne intégralement. ,
ainsi que dans les ouvrages académiques (si vous êtes intéressé par l’auteur et
académicienne Emma Wilby qui rédigea un ouvrage entier sur les confessions
d’Isobel.).
La
Nature des Fées
Les Fées faisaient corps
à tel point avec le folklore européen que
la plupart des gens ne les associèrent pas au diable chrétien pendant une
longue période. Souvent, comme dans le cas de la femme du Pêcheur, l’Église
laissait l’accusé libre. Les explications de l’Église étaient que les
expériences de ces femmes n’étaient que des rêveries ou un problème de santé
mentale. Cependant, si les fées étaient évoquaient en alignement avec le diable
ou des familiers, ou si l’accusé pensait avoir blessé quelqu’un par la
sorcellerie, il était testé, torturé et/ou exécuté.
Les irlandais
et les Demeures Elfiques
En Irlande, il est dit que si vous êtes une femme âgée,
vous devez vous garder de tenir votre maison trop propre. Certains se demanderaient
s’il n’y a pas une bean- tighe chez vous. Un bean-tighe (prononcé ban-tee)
était une fée féminine semblable au brownie écossais qui s'occupait de la
maison et surveillait les enfants. Les vieilles femmes associées aux fées
étaient par la suite souvent accusées d'être des sorcières.
Guérisseurs
et Amis Féériques
A l’opposé des sorcières qui
font des maléfices, il y a celles qui pratiquent la magie « blanche »…une magie qui guérit les gens ou aide à retrouver des objets perdus. Ce sont des
personnes spéciales ayant différents noms selon les régions, mais en Angleterre
et en Irlande ils sont connus sous le nom de Cunninfolk ou Wisefolk. Nombreux
de cunninfolk recevirent leur connaissance autre-mondienne des fées.
Biddy
Early
Une femme irlandaise du
nom de Biddy Early était une cuningfolk qui vécut fin des années 1700 puis 1800. Biddy n’était pas sollicitée
uniquement pour guérir les gens mais aussi retrouver les objets perdus, guérir
les animaux et aider à l’abondance des récoltes. Biddy était réputée pour sa
connaissance des herbes et sa clairvoyance. Certains disaient que Biddy
Early avait ses dons des fées et qu’elle portait une « bouteille féérique »
qui lui chuchotait les secrets des fées.
Les
Sorcières Féériques Modernes
Les cunningfolk et les
sorcières du passé ne sont plus mais ils ne sont pas oubliés. Ils revivent à
travers la nouvelle vague de sorcières et de praticiens magiques pratiquant les
vieilles voies. Quelques sorcières féériques pratiquent la sorcellerie féérique
en basant leur magie et croyances sur la tradition féérique. D’autres suivent
une forme plus religieuse de sorcellerie féérique.
La Tradition
Feri
La Tradition Feri fut créée
par Victor Anderson. Cette forme de sorcellerie est basée sur la sensualité et
peut être très intense dans la nature. D’après mes recherches, ce n’est pas
basé sur une véritable croyance et un réel travail avec les fées, mais plus sur
une expérience extatique en soi. Il y a de nombreuses traditions wiccanes qui
puisent dans les croyances celtiques féériques pour les rituels et la pratique.
La
VRAIE connexion entre les Fées et les Sorcières
La véritables raison pour laquelle il y a une connexion entre les fées et les
sorcières est simple : la nature. Un amour immortel et passionnée de la nature et de sa préservation. Les sorcières arpentent la Voie Sorcière car elles cherchent à communier avec l’Univers en commençant avec Terre-Mère. Les Fées sont les esprits de la nature, et naturellement lorsque les sorcières travaillent avec la nature, elles travaillent avec les fées. Quand les esprits de la nature réalisent qu’une sorcière est une sorcières qui soigne et est synchronisée avec Terre-Mère, ils commenceront à lui enseigner leurs secrets.N’est-il pas étonnant que les sorcières aient été étroitement liées aux fées lors des procès ? Ça me semble logique.
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