Le culte d'Hécate de L.R. Farnell
Traduction et adaptation par Serpentine
Les origines de cette déesse
demeurent obscures, aussi bien à propos de son nom et de sa
personnalité.
Son nom semble grec et pourrait dériver d'une
épiclèse signifiant « au loin », « atteignant de
loin », si il est considéré comme un diminutif d'
« Ekatebolos ». Mais cela sans certitude.
De son origine, il est
admis en général que c'est une divinité hellénique. Un sujet
discuté par les écrivains modernes. Si cette opinion et correcte,
il s'agit alors d'une divinité dont le culte remonterait aux
premières tribus grecques. Culte qui se trouve ravivé après une
période de déclin. Cela expliquerait le fait qu'il n'y ait aucune
mention d'elle dans l'Illiade et l'Odyssée ou dans d'autres
fragments issus de la période homérique
Pourtant les poètes épiques du VIII et VII ème siècles av. JC la connaissent autant que les grecs de la période tardive. Il est probable qu'elle fut mentionnée dans un épisode tel que la descente d'Ulysse aux Enfers, bien qu'aucun mythe des haute et basse périodes ne soit centré sur elle. Nous trouvons peu de récits dont la valeur ou le crédit justifieraient ou expliqueraient ses titres obscures.
Un seul lui fait jouer un rôle : la Gigantomachie d'Apollodore. Une légende tardive dans laquelle toutes les divinités se manifestent. Elle y est nommée bien qu'aucun autre compte-rendu sur cette guerre ne la mentionne.
En fait, il semblerait que sa prise en compte dans la religion grecque aurait pour origine son association à Déméter et à Artémis.
Non seulement elle n'a aucune légende propre mais elle n'a également aucune généalogie fixe ou acceptée. Pour Hésiode et quelques auteurs, elle fille d'Astrée et de Persé ; pour Musé, d'Astrée et de Zeus ; pour Bacchylides, elle est issue de Nyx ; pour Euripide, de Léto.
Une légende thessalienne rapporte qu'elle serait fille d'Admète et d'une femme de Phérée. Hécate est aussi perçue comme étant proche d'Aétés et de Circé.
Dans un fragment hésiodique, elle est désignée comme fille unique. De plus, aucun clan, aucune tribu ne s'est déclaré descendre d'elle.
Ses temples et représentations ne sont pas associés à une période préhistorique ou à une légende, et les pratiques magiques qui lui sont dédiées ou qui lui sont octroyées apparaissent comme sauvages ou médiévales plutôt qu'helléniques.
Il y a, de fait, une part des rituels grecs qui était teintée de magie mais non de façon diabolique et superstitieuse bien qu'Hécate suscita des craintes de cet ordre comme aucune autre divinité grecque.
Les faits suggèrent qu'Hécate n'était pas grecque mais originaire de pays voisins. Son culte s'installa en Grèce selon le même processus que celui de Dionysos dont le pays d'origine pourait aussi être celui d'Hécate.
A première vue, une telle théorie semble contradictoire avec les preuves que nous avons de la large prévalence du culte d'Hécate à travers le monde grec. Il est présent dans les îles Egée nord et sud, sur les côtes et à l'intérieur de l'Asie Mineure, en Italie et en Sicile. Cela ne prouve rien bien sûr. Tout comme cela vaut pour les cultes de Mithra et d'Isis qui, comme celui d'Hécate, s'étendent bien au-delà des limites de l'ancien monde classique.
Ce qui est le plus important est qu'elle est moins fréquemment trouvée dans les lieux les plus retirés de Grèce. Plus rare encore en Arcadie où seule une allusion douteuse sur son culte est évoquée dans une citation de Théopompe par Porphyre. Elle n'a rien de commun avec les cultes primitifs des divinités auxquelles elle est associée ensuite.
Ainsi elle n'apparaît pas dans le culte arcadien de Despoina et Demeter Erinys. Ni dans la légende éleuséenne, ni dans l'ancien culte brauronien d'Artémis.
Pourtant les poètes épiques du VIII et VII ème siècles av. JC la connaissent autant que les grecs de la période tardive. Il est probable qu'elle fut mentionnée dans un épisode tel que la descente d'Ulysse aux Enfers, bien qu'aucun mythe des haute et basse périodes ne soit centré sur elle. Nous trouvons peu de récits dont la valeur ou le crédit justifieraient ou expliqueraient ses titres obscures.
Un seul lui fait jouer un rôle : la Gigantomachie d'Apollodore. Une légende tardive dans laquelle toutes les divinités se manifestent. Elle y est nommée bien qu'aucun autre compte-rendu sur cette guerre ne la mentionne.
En fait, il semblerait que sa prise en compte dans la religion grecque aurait pour origine son association à Déméter et à Artémis.
Non seulement elle n'a aucune légende propre mais elle n'a également aucune généalogie fixe ou acceptée. Pour Hésiode et quelques auteurs, elle fille d'Astrée et de Persé ; pour Musé, d'Astrée et de Zeus ; pour Bacchylides, elle est issue de Nyx ; pour Euripide, de Léto.
Une légende thessalienne rapporte qu'elle serait fille d'Admète et d'une femme de Phérée. Hécate est aussi perçue comme étant proche d'Aétés et de Circé.
Dans un fragment hésiodique, elle est désignée comme fille unique. De plus, aucun clan, aucune tribu ne s'est déclaré descendre d'elle.
Ses temples et représentations ne sont pas associés à une période préhistorique ou à une légende, et les pratiques magiques qui lui sont dédiées ou qui lui sont octroyées apparaissent comme sauvages ou médiévales plutôt qu'helléniques.
Il y a, de fait, une part des rituels grecs qui était teintée de magie mais non de façon diabolique et superstitieuse bien qu'Hécate suscita des craintes de cet ordre comme aucune autre divinité grecque.
Les faits suggèrent qu'Hécate n'était pas grecque mais originaire de pays voisins. Son culte s'installa en Grèce selon le même processus que celui de Dionysos dont le pays d'origine pourait aussi être celui d'Hécate.
A première vue, une telle théorie semble contradictoire avec les preuves que nous avons de la large prévalence du culte d'Hécate à travers le monde grec. Il est présent dans les îles Egée nord et sud, sur les côtes et à l'intérieur de l'Asie Mineure, en Italie et en Sicile. Cela ne prouve rien bien sûr. Tout comme cela vaut pour les cultes de Mithra et d'Isis qui, comme celui d'Hécate, s'étendent bien au-delà des limites de l'ancien monde classique.
Ce qui est le plus important est qu'elle est moins fréquemment trouvée dans les lieux les plus retirés de Grèce. Plus rare encore en Arcadie où seule une allusion douteuse sur son culte est évoquée dans une citation de Théopompe par Porphyre. Elle n'a rien de commun avec les cultes primitifs des divinités auxquelles elle est associée ensuite.
Ainsi elle n'apparaît pas dans le culte arcadien de Despoina et Demeter Erinys. Ni dans la légende éleuséenne, ni dans l'ancien culte brauronien d'Artémis.
La première référence littéraire est une citation de Pausaunias
par Hésiode associant Hécate à Artémis et Iphigénie. Nous
pouvons considérer cela comme une version béotienne tentant
d'intégrer une nouveau culte aux mythes grecs pour découvrir une
déesse venue du Nord et qui, peut-être à travers Médée, aurait
des connexions avec l'Euxine via l'Artémis-Iphigénie d'Aulis et de
Tauride.
Le passage bien connu que la Théogonie d'Hésiode est probablement le premier récit des prémices de la littérature grecque reliant Hécate à une seule figure de la religion grecque , Zeus.
Elle n'a aucun lien à ce moment avec Artémis ou une autre divinité.
Ces lignes seraient à considérer comme une interpolation dans le poème qui ne fait aucune autre mention à Hécate, et, qui ne sont dévolues à aucune autre divinité tant par le rang et la fonction.
Extraites de la poésie béotienne, ce passage souligne le zèle de propagandistes souhaitant la reconnaissance pour le nouveau culte et la mise en avant du caractère originale d'Hécate.
Le poète la désigne comme titanide de l'aube des temps. Cela pourrait être une façon d'indiquer qu'elle n'a pas de place reconnue à ce moment dans le panthéon hellénique.
Zeus lui maintient ses droits et lui donne en partage l'Olympe ainsi que « la terre et la mer infatigable ». Elle aide les guerriers, assiste les rois dans l'exercice de la justice, accorde les honneurs aux cavaliers et aux athlètes, octroie les proies aux chasseurs et aux pêcheur et œuvre avec Hermès pour l'accroissement des troupeaux de bovins, de caprins et d'ovins. Et elle est kourotrophos, c'est-à-dire sage-femme.
Beaucoup de ces notions réapparaissent dans les cultes tardifs, cependant le poète clame, plus que la communauté grecque pour elle-même, qu'il a reçu le culte d'Hécate par quelques volontés issues d'elle en omettant certains aspects plus sombres de la figure d'origine tels que son lien avec le monde souterrain, la magie et les carrefours. Notons qu'à aucun instant une connexion avec la lune n'est mentionnée.
Le poème semble ensuite suggérer que le culte était une importation récente de Béotie, nous faisant croire à une origine du Nord. D'autres éléments abondent en ce sens.
Il a été relevé plus haut que l'Artémis Pherea et Hécate sont proches, et l'illustration la plus frappante à ce sujet est une histoire thessalienne raconte qu'Hécate est fille de Pherea. Abandonnée à un carrefour à sa naissance, elle est sauvée par des bergers.
L'Artémis d'Iolchos, dont la légende la rapproche de Médée, est une déesse des incantations magiques et maîtresse dans l'art des poisons.
Dans le récit de Diodore de Sicile, Médée déclare à Pélias que sa déesse tutélaire vient de Colchide en chevauchant des serpents. Elle la nomme Artémis, bien que sa façon de se déplacer est réservée à Hécate, dont Médée est la prêtresse et un hypothétique double.
La réputation sulfureuse de la Thessalie liée à la sorcellerie s'expliquerait par la supposition d'un culte d'Hécate profondément enraciné avec quelques particularités. Il est vrai que le nom d'Hécate suscitait des terreurs superstitieuses et que la visibilité de son culte par ses dévôts fut plus manifeste dans la période tardive.
Excepté si nous acceptons que le début de ce culte se situe à un autre endroit que la Thessalie, nous ne pouvons facilement expliquer son mode d'évolution ou son association aux cultes d'Artémis et Perséphone.
Une localité fut particulièrement impliquée dans les honneurs rendus à Hécate. Il s'agit d'Egine. Ses mystères furent célébrés sur cette île durant le Vème siècle au moins. Souvent mentionnés par les écrivains tardifs, en particulier ceux marchant dans les pas du thrace, Orphée.
Son nom et la relation pré-historique entre la famille des héros, les Aeacidae, et Phtia semblent encore une fois suggérer une origine du nord.
Nous la retrouvons encore dans les îles thraces et en Samothrace où elle est incluse dans les rites mystiques de Cabiri.
Le passage bien connu que la Théogonie d'Hésiode est probablement le premier récit des prémices de la littérature grecque reliant Hécate à une seule figure de la religion grecque , Zeus.
Elle n'a aucun lien à ce moment avec Artémis ou une autre divinité.
Ces lignes seraient à considérer comme une interpolation dans le poème qui ne fait aucune autre mention à Hécate, et, qui ne sont dévolues à aucune autre divinité tant par le rang et la fonction.
Extraites de la poésie béotienne, ce passage souligne le zèle de propagandistes souhaitant la reconnaissance pour le nouveau culte et la mise en avant du caractère originale d'Hécate.
Le poète la désigne comme titanide de l'aube des temps. Cela pourrait être une façon d'indiquer qu'elle n'a pas de place reconnue à ce moment dans le panthéon hellénique.
Zeus lui maintient ses droits et lui donne en partage l'Olympe ainsi que « la terre et la mer infatigable ». Elle aide les guerriers, assiste les rois dans l'exercice de la justice, accorde les honneurs aux cavaliers et aux athlètes, octroie les proies aux chasseurs et aux pêcheur et œuvre avec Hermès pour l'accroissement des troupeaux de bovins, de caprins et d'ovins. Et elle est kourotrophos, c'est-à-dire sage-femme.
Beaucoup de ces notions réapparaissent dans les cultes tardifs, cependant le poète clame, plus que la communauté grecque pour elle-même, qu'il a reçu le culte d'Hécate par quelques volontés issues d'elle en omettant certains aspects plus sombres de la figure d'origine tels que son lien avec le monde souterrain, la magie et les carrefours. Notons qu'à aucun instant une connexion avec la lune n'est mentionnée.
Le poème semble ensuite suggérer que le culte était une importation récente de Béotie, nous faisant croire à une origine du Nord. D'autres éléments abondent en ce sens.
Il a été relevé plus haut que l'Artémis Pherea et Hécate sont proches, et l'illustration la plus frappante à ce sujet est une histoire thessalienne raconte qu'Hécate est fille de Pherea. Abandonnée à un carrefour à sa naissance, elle est sauvée par des bergers.
L'Artémis d'Iolchos, dont la légende la rapproche de Médée, est une déesse des incantations magiques et maîtresse dans l'art des poisons.
Dans le récit de Diodore de Sicile, Médée déclare à Pélias que sa déesse tutélaire vient de Colchide en chevauchant des serpents. Elle la nomme Artémis, bien que sa façon de se déplacer est réservée à Hécate, dont Médée est la prêtresse et un hypothétique double.
La réputation sulfureuse de la Thessalie liée à la sorcellerie s'expliquerait par la supposition d'un culte d'Hécate profondément enraciné avec quelques particularités. Il est vrai que le nom d'Hécate suscitait des terreurs superstitieuses et que la visibilité de son culte par ses dévôts fut plus manifeste dans la période tardive.
Excepté si nous acceptons que le début de ce culte se situe à un autre endroit que la Thessalie, nous ne pouvons facilement expliquer son mode d'évolution ou son association aux cultes d'Artémis et Perséphone.
Une localité fut particulièrement impliquée dans les honneurs rendus à Hécate. Il s'agit d'Egine. Ses mystères furent célébrés sur cette île durant le Vème siècle au moins. Souvent mentionnés par les écrivains tardifs, en particulier ceux marchant dans les pas du thrace, Orphée.
Son nom et la relation pré-historique entre la famille des héros, les Aeacidae, et Phtia semblent encore une fois suggérer une origine du nord.
Nous la retrouvons encore dans les îles thraces et en Samothrace où elle est incluse dans les rites mystiques de Cabiri.
Si la Thrace a été son foyer d'origine, nous pouvons penser que son culte a franchi l'Hellespont et qu'il s'est propagé par la suite dans le sud de la Grèce.
En fait, nous la trouvons dans la Troade, en Paphlagonie, Galatie, Lydie, Carie, Lycie et Pamphilie.
Ou nous pouvons bine sûr dire que son culte est parti de l'est de l'Egée jusqu'à la Grèce au moment où l'affinité avec Artémis s'est installée de façon à ce qu'aucun centre de culte à Artémis ne put repousser le culte de cette déesse apparentée.
Nous
pouvons ainsi expliquer sa présence à Ephèse et cette curieuse
histoire inventée pour raconter comment Artémis fut mal reçue par
l'épouse d'Ephésus et comment la déesse transforma cette dernière
en chienne pour la punir. Toutefois le repentir lui permit de
redevenir humaine pour enfin se pendre de honte revenant alors à la
vie, vêtue telle Artémis, et recevoir le nom d'Hécate.
Nous voyons pourquoi la chienne intervient dans cette histoire et nous pourrions comprendre l'importance de la pendaison si Hécate était honorée tout comme Artémis sous l'épiclès « apaukhoméné ».
Tout ce que nous savons est qu'il y avait une statue, probablement plus d'une, d'Hécate derrière ou proche du temple de la grande déesse d'Ephèse.
En certains endroits de Carie, le culte était très profondément enraciné. Le nom d'origine de la ville d'Idrias était Hekatesia et le culte d'Hécate Laginitis y était en vigueur. Ce nom dérivant du lièvre fuyant la ville, ce qui référerait en réalité à la cité voisine de Lagine, le centre principal du culte d'Hécate en Asie Mineure durant la période tardive.
Le culte dans cette dernière cité associait intimement la déesse au Zeus Panamerios carien, laissant supposer une place de grande déesse en Asie Mineure et même, probablement, comme son épouse.
Nous comprenons du festival annuel « de la clef », le Kleidos Pompé, une allusion aux mystères du monde souterrain. Les divinités étant aussi desservies par des eunuques, des choeurs de garçons de cette caste chantant un hymne traditionnel de prière. La partie du rituel accomplie par les eunuques, nous remémore celui de Cybèle. Quelques anciens mythographes ont associé les Corybantes à Hécate. Les mystères orgiaques de Samothrace, tout comme ceux de Cabiri, lui étaient également dévolus.
Des éléments de la croyance rattachée à Hécate se révèlent à Strabo où elle se manifestait dans les cultes thraco-phrygiens en tant que déesse-terre majeure dont les rites orgiaques étaient une caractéristique.Et nous trouvons qu'Hécate est reliée à Cybèle et largement identifiée à la Britomartis crétoise, dont le nom nous est expliqué en référence pour une ancienne prophétie concernant la naissance d'Hécate (ladite référence mentionne simplement le nom d' Artémis).
A Egine, le culte et les mystères d'Hécate purent ne pas être distincts de ceux dédiés à la déesse crétoise dans une période plus lointaine.
La théorie que la Thrace fut son pays natal se renforce quand nous trouvons que la déesse Bendis partage avec elle de très nombreux points communs. L'épiclèse « diloukhos » signifie selon Hesychius que la déesse, comme Hécate, avait pouvoir sur plus d'un domaine de la nature. La torche semble aussi avoir été le symbole spécifique pour chacune d'elle.
La déesse thrace, peu importe quel fut son nom, fut nommée par les grecs Artémis Basileia ou « bonsba (?) os », connectée ainsi aux troupeaux et aux récoltes.
Hécate avaient ces fonctions comme le décrit d'abord Hésiode puis ensuite les rites et légendes grecques tardives.
La raison la plus sûre de penser qu'Hécate est une intruse dans le monde hellénique est que le chien est à la fois son familier et une offrande sacrificielle. Ce caractère sacré du chien ne se rencontre dans aucune autre religion ou pratique rituelle en Grèce. Le chien était considéré comme impropre bien qu'il fut utilisé dans les rites de purification référant probablement à Hécate en Béotie, pays perçu comme un de ses foyers.
Dans le culte d'Asclépios d'Epidaure, le chien est également sacré, ce qui confirme qu'Asclépios comme hors de la sphère religieuse grecque puisque provenant lui-même du nord de la Grèce, voire même de Thrace. Il fut cependant adopté comme fils d'Apollon.
La déesse présidant aux naissances à qui, selon Socrate, les argives offrent un chien nommé « eiliouina » ou comme Hécate.
Les éphèbes spartes sacrifiaient un chiot au dieu de la guerre, bien que ce fut un élément étranger au culte d'Arès.
Pour Artémis, il fut une bête utile à la chasse dont elle n'a jamais revêtu la forme et qui ne lui fut jamais sacrifié. Cependant le chien fut régulièrement sacrifié à Hécate qui, elle, en revêtit la forme selon la légende éphésienne mentionnée plus haut.
Les histoires de fantômes, de celles amusant Lucian, sont considérées comme une manifestation, un signe d'Hécate.
Le chien était un élément dans les rites de purification. Il est vrai que nous n'avons pas de preuve directe du caractère sacré du chien dans la religion en Thrace mais il y a des légendes à propos d'Hécube la métamorphe, « la chienne aux yeux ardents », supposée se joindre aux suivants d'Hécate et hurler en errant dans les forêts thraces.
A Byzance, la statue d'Hécate Lampadephorus commémorer probablement les bons services du chien qui réveilla les citoyens de la ville lorsque Philippe de Macédoine attaqua de nuit.
En acceptant cette origine, nous pourrions dire qu'Hécate fut le terme grec correspondant au titre thrace de cette déesse qui fut d'abord en vogue en Thessalie, Béotie et Egine dans la haute période avant la connaissance de Bendis en Grèce. Le nom ayant transité d'Egine ou de Béotie jusqu'à Athènes aux alentours du VI ème s. av. JC, non pas avant.
Elle apparaît dans l'hymne homérique à Déméter, hymne situé dans la période des Pisistratides.
En tenant compte d'un fait, certes discutable, ce fut Hécate à laquelle les athéniens sacrifièrent à Agrae après la bataille de Marathon. S'agisant peut-être d'un culte publiquement institué en Attique après cet évément majeur, tout comme le culte de Pan, bien que nous ayons des preuves de ce rapprochement par une poterie du VI ème s av JC.
Une inscription du Vème s. av JC provenant d'Eleusis mentionnerait Hécate conjointement à Hermès et aux Charites, auxquelles elle est associée sur l'Acropole athénienne.
La statue d'Alcamène sise au sommet des Propylées au temple de Niké Apteros porte le nom d'Hécate Epipurguidia, ou Artémis Hécate ou encore Artémis Epipurguidia. Une inscription tardive l'adjoint encore à Hermès, et une autre la mentionne comme porteuse de torche avec les prêtres des Charites.
Nous savons également qu'à plusieurs moments avant la guerre du Péloponnèse, son image fut commune à Athènes. Placée aux portes dans un but atropopaïque et perçue comme une déesse des femmes identifiée à Artémis en particulier, au détriment d'autres déesses.
La raison habituelle donnée est simple : chacune était un des noms de la déesse-lune.
Mais ce point – rarement contesté- demeure une idée fausse sur la nature originelle d'Artémis et une interprétation très discutable d'Hécate.
Les deux déesses ont été associées très tôt par Hésiode, ainsi que par Pausaunias, dans le Catalogue des Femmes. A cette période, cela a été démontré, aucun élément lunaire ne figure dans les caractéristiques d'Artémis. Au contraire, tout laisse penser que cette vision d'elle intervient plus tard par le biais du rapprochement avec Hécate. Cependant cela ne peut être considéré comme le fondement de cette association.
D'autre part, la croyance qu'Hécate elle-même fut prééminente et originellement une déesse lunaire prouve seulement d'un manque d'attention lors de la lecture du fragment hésiodique et souligne l' application de la méthode de logique déductive de Rosher des formes primitives religieuses.
La théorie, pour les raisons susmentionnées, qu'Hécate est une des nombreuses formes de la divinité thraco-phrygienne amène l'idée que plusieurs de ses fonctions sont issues de la terre plutôt que de la lune.Ses torches et son goût pour les naissances sont ainsi expliqués tout comme son implication dans les cultures et les troupeaux et son rôle auprès des chasseurs et des pêcheurs.
Le chien peut être devenu son familier, non parce qu'il est considéré comme celui qui hurle à la lune mais comme compagnon naturel de la déesse arpentant les contrées sauvages.Dans nombres de légendes, le chien demeure un personnage infernal et troublant.
Nous pouvons avoir, de fait, une meilleure compréhension de son association avec Artémis dans une haute période. Avec les aspects tardifs, il se dessine une nature liée à la terre et à la vie sauvage. Et plus encore : la description hésiodique pourrait s'appliquer également à Artémis.
Une affinité profonde, les torches, les chiens, la nature sauvage furent suffisants pour persuader les grecs qu'Hécate était un double de la déesse hellénique.
Nous voyons pourquoi la chienne intervient dans cette histoire et nous pourrions comprendre l'importance de la pendaison si Hécate était honorée tout comme Artémis sous l'épiclès « apaukhoméné ».
Tout ce que nous savons est qu'il y avait une statue, probablement plus d'une, d'Hécate derrière ou proche du temple de la grande déesse d'Ephèse.
En certains endroits de Carie, le culte était très profondément enraciné. Le nom d'origine de la ville d'Idrias était Hekatesia et le culte d'Hécate Laginitis y était en vigueur. Ce nom dérivant du lièvre fuyant la ville, ce qui référerait en réalité à la cité voisine de Lagine, le centre principal du culte d'Hécate en Asie Mineure durant la période tardive.
Le culte dans cette dernière cité associait intimement la déesse au Zeus Panamerios carien, laissant supposer une place de grande déesse en Asie Mineure et même, probablement, comme son épouse.
Nous comprenons du festival annuel « de la clef », le Kleidos Pompé, une allusion aux mystères du monde souterrain. Les divinités étant aussi desservies par des eunuques, des choeurs de garçons de cette caste chantant un hymne traditionnel de prière. La partie du rituel accomplie par les eunuques, nous remémore celui de Cybèle. Quelques anciens mythographes ont associé les Corybantes à Hécate. Les mystères orgiaques de Samothrace, tout comme ceux de Cabiri, lui étaient également dévolus.
Des éléments de la croyance rattachée à Hécate se révèlent à Strabo où elle se manifestait dans les cultes thraco-phrygiens en tant que déesse-terre majeure dont les rites orgiaques étaient une caractéristique.Et nous trouvons qu'Hécate est reliée à Cybèle et largement identifiée à la Britomartis crétoise, dont le nom nous est expliqué en référence pour une ancienne prophétie concernant la naissance d'Hécate (ladite référence mentionne simplement le nom d' Artémis).
A Egine, le culte et les mystères d'Hécate purent ne pas être distincts de ceux dédiés à la déesse crétoise dans une période plus lointaine.
La théorie que la Thrace fut son pays natal se renforce quand nous trouvons que la déesse Bendis partage avec elle de très nombreux points communs. L'épiclèse « diloukhos » signifie selon Hesychius que la déesse, comme Hécate, avait pouvoir sur plus d'un domaine de la nature. La torche semble aussi avoir été le symbole spécifique pour chacune d'elle.
La déesse thrace, peu importe quel fut son nom, fut nommée par les grecs Artémis Basileia ou « bonsba (?) os », connectée ainsi aux troupeaux et aux récoltes.
Hécate avaient ces fonctions comme le décrit d'abord Hésiode puis ensuite les rites et légendes grecques tardives.
La raison la plus sûre de penser qu'Hécate est une intruse dans le monde hellénique est que le chien est à la fois son familier et une offrande sacrificielle. Ce caractère sacré du chien ne se rencontre dans aucune autre religion ou pratique rituelle en Grèce. Le chien était considéré comme impropre bien qu'il fut utilisé dans les rites de purification référant probablement à Hécate en Béotie, pays perçu comme un de ses foyers.
Dans le culte d'Asclépios d'Epidaure, le chien est également sacré, ce qui confirme qu'Asclépios comme hors de la sphère religieuse grecque puisque provenant lui-même du nord de la Grèce, voire même de Thrace. Il fut cependant adopté comme fils d'Apollon.
La déesse présidant aux naissances à qui, selon Socrate, les argives offrent un chien nommé « eiliouina » ou comme Hécate.
Les éphèbes spartes sacrifiaient un chiot au dieu de la guerre, bien que ce fut un élément étranger au culte d'Arès.
Pour Artémis, il fut une bête utile à la chasse dont elle n'a jamais revêtu la forme et qui ne lui fut jamais sacrifié. Cependant le chien fut régulièrement sacrifié à Hécate qui, elle, en revêtit la forme selon la légende éphésienne mentionnée plus haut.
Les histoires de fantômes, de celles amusant Lucian, sont considérées comme une manifestation, un signe d'Hécate.
Le chien était un élément dans les rites de purification. Il est vrai que nous n'avons pas de preuve directe du caractère sacré du chien dans la religion en Thrace mais il y a des légendes à propos d'Hécube la métamorphe, « la chienne aux yeux ardents », supposée se joindre aux suivants d'Hécate et hurler en errant dans les forêts thraces.
A Byzance, la statue d'Hécate Lampadephorus commémorer probablement les bons services du chien qui réveilla les citoyens de la ville lorsque Philippe de Macédoine attaqua de nuit.
En acceptant cette origine, nous pourrions dire qu'Hécate fut le terme grec correspondant au titre thrace de cette déesse qui fut d'abord en vogue en Thessalie, Béotie et Egine dans la haute période avant la connaissance de Bendis en Grèce. Le nom ayant transité d'Egine ou de Béotie jusqu'à Athènes aux alentours du VI ème s. av. JC, non pas avant.
Elle apparaît dans l'hymne homérique à Déméter, hymne situé dans la période des Pisistratides.
En tenant compte d'un fait, certes discutable, ce fut Hécate à laquelle les athéniens sacrifièrent à Agrae après la bataille de Marathon. S'agisant peut-être d'un culte publiquement institué en Attique après cet évément majeur, tout comme le culte de Pan, bien que nous ayons des preuves de ce rapprochement par une poterie du VI ème s av JC.
Une inscription du Vème s. av JC provenant d'Eleusis mentionnerait Hécate conjointement à Hermès et aux Charites, auxquelles elle est associée sur l'Acropole athénienne.
La statue d'Alcamène sise au sommet des Propylées au temple de Niké Apteros porte le nom d'Hécate Epipurguidia, ou Artémis Hécate ou encore Artémis Epipurguidia. Une inscription tardive l'adjoint encore à Hermès, et une autre la mentionne comme porteuse de torche avec les prêtres des Charites.
Nous savons également qu'à plusieurs moments avant la guerre du Péloponnèse, son image fut commune à Athènes. Placée aux portes dans un but atropopaïque et perçue comme une déesse des femmes identifiée à Artémis en particulier, au détriment d'autres déesses.
La raison habituelle donnée est simple : chacune était un des noms de la déesse-lune.
Mais ce point – rarement contesté- demeure une idée fausse sur la nature originelle d'Artémis et une interprétation très discutable d'Hécate.
Les deux déesses ont été associées très tôt par Hésiode, ainsi que par Pausaunias, dans le Catalogue des Femmes. A cette période, cela a été démontré, aucun élément lunaire ne figure dans les caractéristiques d'Artémis. Au contraire, tout laisse penser que cette vision d'elle intervient plus tard par le biais du rapprochement avec Hécate. Cependant cela ne peut être considéré comme le fondement de cette association.
D'autre part, la croyance qu'Hécate elle-même fut prééminente et originellement une déesse lunaire prouve seulement d'un manque d'attention lors de la lecture du fragment hésiodique et souligne l' application de la méthode de logique déductive de Rosher des formes primitives religieuses.
La théorie, pour les raisons susmentionnées, qu'Hécate est une des nombreuses formes de la divinité thraco-phrygienne amène l'idée que plusieurs de ses fonctions sont issues de la terre plutôt que de la lune.Ses torches et son goût pour les naissances sont ainsi expliqués tout comme son implication dans les cultures et les troupeaux et son rôle auprès des chasseurs et des pêcheurs.
Le chien peut être devenu son familier, non parce qu'il est considéré comme celui qui hurle à la lune mais comme compagnon naturel de la déesse arpentant les contrées sauvages.Dans nombres de légendes, le chien demeure un personnage infernal et troublant.
Nous pouvons avoir, de fait, une meilleure compréhension de son association avec Artémis dans une haute période. Avec les aspects tardifs, il se dessine une nature liée à la terre et à la vie sauvage. Et plus encore : la description hésiodique pourrait s'appliquer également à Artémis.
Une affinité profonde, les torches, les chiens, la nature sauvage furent suffisants pour persuader les grecs qu'Hécate était un double de la déesse hellénique.
Tout du moins, il est aussi vrai qu'aux environs du V ème s. av. JC, nous avons une preuve que dans l'imagination des poètes et des artistes, et peut-être aussi pour ceux qui sacrifiaient à Hécate,existait une association, par différents biais, à la lune. Il y a ici une croyance répandue impossible à ignorer et qui a plus de valeur qu'une théorie philosophique, datant au plus tôt du VI ème s av. JC, réduisant les divinités à des éléments. Par exemple, l'air pour Héra.
Dans l'hymne homérique à Déméter, Hécate est décrite se tenant cachée dans une grotte. Endroit duquel elle fut témoin du rapt de Perséphone. Ensuite elle part, torches en main, à la rencontre de la mère accablée de chagrin.
Il est possible que le poète pensa à elle en tant que déesse lunaire. Cependant il est faux de supposer que seule une déesse lunaire puisse se cacher dans une grotte et assister à l'événement.
Les divinités infernales auraient pu être témoins de même en étant tapies dans le monde souterrain. Dans le drame attique, Hécate se dévoile pour la première fois sous un aspect lunaire pour être ensuite assimilée à Artémis car désignée comme fille de Leto.
Euripide la désigne ainsi : « Hécate, fille de Leto ». Et , dans l'extrait déjà cité, quand Eschyle évoque « stirordu omma aégphas korés », le contexte suggère qu'elle est la lune. Il avait éventuellement en tête Artémis-Hécate à laquelle il réfère dans Les Suppliques.
Le soleil et la lune sont assimilés à Hélios et Hécate dans l'extrait des Rhizotomes de Sophocle. Cette opinion a pu devenir populaire car quelques vases peints du IV ème s av.JC nous donnent à voir Hécate en déesse lunaire.
Il y avait certaines pratiques rituelles consacrées à Hécate lors de la nouvelle et/ou pleine lune.
Les soupers d'Hécate étaient offerts par les classes aisées. De petits gâteaux ronds couronnés de bougies étaient déposés aux croisements. Ces gâteaux étaient sacrés autant pour Artémis qu'Hécate.
Toutefois cet élément ne suffit pas pour simplement se baser dessus ou pour conclure qu'Hécate est assimilée à la lune quand bien même les offrandes dédiées coïncident avec les phases de la lune.
Les soupers semblent être des offrandes à destination non d'une déesse lunaire mais à une maîtresse des esprits. Ceci afin d'éloigner les esprits néfastes de la maison. Un interdit rituel proscrivait qu'aucun membre de la maison ne touche à la nourriture consacrée aux défunts offerte le trentième jour.
Cependant nous trouvons un authentique élément lunaire dans la croyance populaire et sur les monuments publiques de l'époque tardive. Quelques érudits et enseignants en mythologie -qui ne sont pas mieux placés que nous pour en juger – semblent avoir considéré cet élément comme essentiel et lié à sa nature originelle.
Il l'est probablement dans le sens où elle l'avait avant d'intégrer le panthéon grec. Difficile d'établir, selon la théorie de son origine étrangère, la raison pour laquelle elle aurait pu acquérir ce caractère en Grèce où la déesse lunaire avait une reconnaissance minime.
Mais nous n'avons nul besoin de préciser que cela ne la définit pas dans son intégralité, à moins de nous limiter à suivre la méthode prévalant dans l'interprétation germanique des mythes en définissant les principales caractéristiques et fonctions d'une divinité à l'aide d'une déduction à retardement à partir d'un concept.
Une autre théorie qui pourrait être nommée « théorie de contagion locale ou d'assimilation » par une déesse terre capturant, héritant ou usurpant certaines qualités d'une déesse lune. Ou vice versa.
Le fragment hésiodique et d'autres éléments nous autorisent à croire qu'Hécate arriva en Grèce en tant que déesse terre avec ses attributions courantes : végétation et alimentation, la vie humaine et sauvage. Ayant également une connexion avec la lune générant autour d'elle une aura pernicieuse de superstition et de sorcellerie.
Que son aspect lunaire devient par après si prééminent – dû peut-être à l'économie religieuse grecque - résulte hypothétiquement par l'abondance des déesses terre et par la discrétion de Séléné suscitant alors le désir de mettre en avant un nouveau visage. Cependant les grecs eux-mêmes étaient perplexes à son sujet. Ils la considéraient distincte d'Artémis et de Séléné.
En fait la complexité du portrait hésiodique correspond, dans une certaine mesure, à la croyance et au culte tardifs.
Elle
fut associée, par exemple, à Déméter et à Perséphone autant
qu'à Artémis. Cela en lien avec ses caractéristiques originelles
de divinité ayant pouvoir sur la terre et le monde souterrain.
L'Hécate
des Rhizotomes de Sophocle aurait hérité ses attributs et sa nature
de la lune, de la terre et du monde d'en-bas. La lumière de la lune
était sa lance et son front ceint de feuilles de chêne et de
serpents. Euripide, qui la désigne comme fille de Leto, la nommait
également Reine des Spectres.
Sur
les vases à figures noires, elle est en compagnie de Déméter,
Perséphone et Hermés. Ce qui s'accorde avec son caractère élargi
dans le poème hésiodique où, comme Déméter et Gaïa, elle est
kourotrophos.
Une ancienne inscription de Selinus contenant une prière d'une mère et son enfant lui est dédiée.
Les gaulois la trouvent en Galatia et apprennent à la prier pour eux-même et leurs cultures.
En Cilicia, une inscription tardive mentionne qu'elle est considérée comme Artémis Euploia, Séléné et Gaïa. Un oracle tardif, cité par Eusèle, déclare qu'Hécate réclama une statue dont l'aspect fut celui de Déméter « la merveilleuse déesse des fruits ».
Nous la trouvons aussi associée à des pouvoirs mineurs ayant une connexion à la terre, la végétation et la vie sylvestre ; ou bien encore à Pan, les Corybantes et Cybèle, divinités qui comme Hécate, suscitaient la folie. A Tralles, avec Priape, à Athènes, avec Hermès et les Charites qui peuvent être perçus dans cette association en tant que divinités de croissance.
L'aspect maritime de la déesse développé dans la Théogonie ne fut pas oublié. A propos de cet aspect, considérons cet élément comme original et non issu de l'Artémis Euploia. Relevant non de la terre ou de la lune mais issu des us et coutumes des dévots au sujet de la mer.
Son aspect spectral, qui se renforce grandement dans la dernière période, a certainement toujours était connu, gardant ainsi sa nature chtonienne bien présent à l'esprit des hommes.
Au sujet de la sorcellerie et de la magie liées plus naturellement au monde d'en-bas, du moins dans l'esprit grec, qu'à la lune perçue comme une divinité inoffensive occasionnellement victime de sorcellerie. Sans être une grande sorcière elle-même, cette dernière réussit à échapper à une sorcière thessalienne laissée écumant et vomissant dans l'herbe.
Lucian, moqueur, lui fait creuser un trou lors de la descente de Mithobarzanis aux enfers afin d'invoquer les pouvoirs du monde d'en-bas, les Furies, les Poenae et « la nocturne Hécate et Perséphone favorable aux prières ».
Dans « Philopseudes », le magicien fait surgir Hécate du dessous sous la forme d'une très grande femme aux pieds serpentins, arborant des serpents dans sa chevelure et sur ses épaules, une torche dans la main gauche et une épée dans la droite.
Alors que Séléné descend du ciel sous les traits d'une femme, d'une vache ou d'un chien, nous supposons que la forme tardive adopte celles d'autres déesses.
Dans les faits et dans l'imagination de l'époque tardive, Hécate est plus l'incarnation d'un pouvoir infernal que lunaire. Elle emprunte son fouet et sa corde aux Furies, et ses serpents la rende semblable à l'effrayante Gorgone.
Bien qu'un tel aspect était certainement impressionnant à l'âge du déclin et de la dévalorisation religieuse, il devait influencer plus une pratique secrète qu'un culte public ; et, comme le suppose faussement Welcker, la conception hésiodique d'une Hécate ayant pouvoir sur la terre et la mer, bénéfique aux hommes dans certains domaines de la vie, n'est pas inconnue.
De nombreux détails démontrés de cette conception ont survécu à l'époque tardive. Plutarque, Porphyre et la littérature orphique tardive expriment la même pensée avec des termes plus formels ou philosophiques.
Elle avait pour eux un trait tenant du pouvoir cosmique, bien que son importance soit moindre pour le poète béotien. Mais les fonctions de haute morale que les tardifs lui attribuaient ne l'étaient pas dans la religion grecque. Elle ne fut jamais représentée aux côtés des rois donnant un jugement et ses mystères ne furent pas connus comme ayant une signification morale ou spirituelle.
Son association avec Zeus Meilichios à Athènes, au sujet de laquelle il y a peu d'éléments, ne prouve pas qu'une idée morale fut dispensée dans son culte.
L'habituelle conjonction de ces deux divinités résulte simplement de leur caractère chtonien. Dans l'inscription qui dédie une statue capitoline tardive, elle est nommée « meisoponéros » (une possible allusion au fouet et à la corde ou une désignation en tant que déesse contrôlant les esprits malfaisants).Cela est la seule épithète à caractère moral qui lui soit attachée culturellement, ce qui est peu.
Son association chtonienne peut avoir été suggérée par une vague croyance d'une déesse punissant les coupables. Dans Antigone, le péché de Créon à l'encontre de la dépouille de Polynice est supposé l'exposer au courroux de Pluton et de la Théa Enodia. Nous ne pouvons illustrer cette croyance plus avant, excepté avec la mince instance d'une inscription tardive de Phrygie menaçant les pilleurs de tombe de la colère d'Hécate.
Les purifications du foyer, réalisées au nom d'Hécate, ne semblent n'avoir aucune référence morale ou même maléfique. La maison était balayée et encensée, les déchets transportés au loin dans un débris de poterie, apparemment à un carrefour où ils étaient jetés par leur porteur par dessus son épaule, dos au croisement. Si cela était relié aux sacrifices de chiens aux carrefours, animal que nous pouvons considérer comme « katharma » et les purifications liées à une naissance dans le foyer, ils peuvent avoir été supposés purger le foyer de fantômes ainsi déposer aux carrefours sous la responsabilité de la déesse infernale.Voici donc l'élément moral découvert dans son culte.
Il était de bon aloi de l 'invoquer dans les endroits hantés car elle pouvait apparaître tant de façon terrifiante qu'aimable. Il était important d'avoir son image aux carrefours car ces lieux étaient réputés hantés, tout comme sur le seuil de la maison pour empêcher les esprits d'entrer.
En dépit de l'assurance du poète béotien, le guerrier dans la bataille, l'athlète et le cavalier ne semblent pas avoir souvent invoqué Hécate.
Une question se pose afin de savoir comment son association avec Artémis affecte les caractéristiques des deus déesses.
Par certains détails, des emprunts mutuels sont probables. Petersen suppose que la torche d'Artémis provient d'Hécate ou Hécate Eileithyia. Son argument repose sur le fait qu'Artémis n'est pas désignée ou représentée comme « purphoros » ou porteuse de torches, aspect cultivé tardivement ( seconde moitié du V ème s. av. JC ). Cette connexion avec Hécate est généralement reconnue dont la torche était sans doute un élément originel.
Un certain type d'Artémis représentée en pleine course munie de deux torches est certainement empruntée, comme il est vu dans le nord de la Grèce, à une Hécate dans une situation similaire accompagnée de deux chiens sauvages.
De plus, la connexion d'Hécate avec les carrefours est sans doute primitive bien que cela n'apparaisse pas dans la Théogonie. Son image placée aux carrefours et sur les seuil dans un but apotropaïque. Ce qui incite à penser que c'est seulement en tant que double d'Hécate qu'Artémis fut regardée comme « prothuraia » ou « enodia ». Cependant Artémis, individuellement, était comme Apollon « aguieus », patron des passages.
Tout comme il ne peut être supposé qu'elle emprunta le titre d' « hégémoné » à une autre déesse.
D'un autre côté, Hécate, souvent représentée courant munie de torches, peut avoir été considérée comme patronne des chemins dans le culte lycien d'Hécate « prokathégétis », indépendamment d'Artémis.
Une ancienne inscription de Selinus contenant une prière d'une mère et son enfant lui est dédiée.
Les gaulois la trouvent en Galatia et apprennent à la prier pour eux-même et leurs cultures.
En Cilicia, une inscription tardive mentionne qu'elle est considérée comme Artémis Euploia, Séléné et Gaïa. Un oracle tardif, cité par Eusèle, déclare qu'Hécate réclama une statue dont l'aspect fut celui de Déméter « la merveilleuse déesse des fruits ».
Nous la trouvons aussi associée à des pouvoirs mineurs ayant une connexion à la terre, la végétation et la vie sylvestre ; ou bien encore à Pan, les Corybantes et Cybèle, divinités qui comme Hécate, suscitaient la folie. A Tralles, avec Priape, à Athènes, avec Hermès et les Charites qui peuvent être perçus dans cette association en tant que divinités de croissance.
L'aspect maritime de la déesse développé dans la Théogonie ne fut pas oublié. A propos de cet aspect, considérons cet élément comme original et non issu de l'Artémis Euploia. Relevant non de la terre ou de la lune mais issu des us et coutumes des dévots au sujet de la mer.
Son aspect spectral, qui se renforce grandement dans la dernière période, a certainement toujours était connu, gardant ainsi sa nature chtonienne bien présent à l'esprit des hommes.
Au sujet de la sorcellerie et de la magie liées plus naturellement au monde d'en-bas, du moins dans l'esprit grec, qu'à la lune perçue comme une divinité inoffensive occasionnellement victime de sorcellerie. Sans être une grande sorcière elle-même, cette dernière réussit à échapper à une sorcière thessalienne laissée écumant et vomissant dans l'herbe.
Lucian, moqueur, lui fait creuser un trou lors de la descente de Mithobarzanis aux enfers afin d'invoquer les pouvoirs du monde d'en-bas, les Furies, les Poenae et « la nocturne Hécate et Perséphone favorable aux prières ».
Dans « Philopseudes », le magicien fait surgir Hécate du dessous sous la forme d'une très grande femme aux pieds serpentins, arborant des serpents dans sa chevelure et sur ses épaules, une torche dans la main gauche et une épée dans la droite.
Alors que Séléné descend du ciel sous les traits d'une femme, d'une vache ou d'un chien, nous supposons que la forme tardive adopte celles d'autres déesses.
Dans les faits et dans l'imagination de l'époque tardive, Hécate est plus l'incarnation d'un pouvoir infernal que lunaire. Elle emprunte son fouet et sa corde aux Furies, et ses serpents la rende semblable à l'effrayante Gorgone.
Bien qu'un tel aspect était certainement impressionnant à l'âge du déclin et de la dévalorisation religieuse, il devait influencer plus une pratique secrète qu'un culte public ; et, comme le suppose faussement Welcker, la conception hésiodique d'une Hécate ayant pouvoir sur la terre et la mer, bénéfique aux hommes dans certains domaines de la vie, n'est pas inconnue.
De nombreux détails démontrés de cette conception ont survécu à l'époque tardive. Plutarque, Porphyre et la littérature orphique tardive expriment la même pensée avec des termes plus formels ou philosophiques.
Elle avait pour eux un trait tenant du pouvoir cosmique, bien que son importance soit moindre pour le poète béotien. Mais les fonctions de haute morale que les tardifs lui attribuaient ne l'étaient pas dans la religion grecque. Elle ne fut jamais représentée aux côtés des rois donnant un jugement et ses mystères ne furent pas connus comme ayant une signification morale ou spirituelle.
Son association avec Zeus Meilichios à Athènes, au sujet de laquelle il y a peu d'éléments, ne prouve pas qu'une idée morale fut dispensée dans son culte.
L'habituelle conjonction de ces deux divinités résulte simplement de leur caractère chtonien. Dans l'inscription qui dédie une statue capitoline tardive, elle est nommée « meisoponéros » (une possible allusion au fouet et à la corde ou une désignation en tant que déesse contrôlant les esprits malfaisants).Cela est la seule épithète à caractère moral qui lui soit attachée culturellement, ce qui est peu.
Son association chtonienne peut avoir été suggérée par une vague croyance d'une déesse punissant les coupables. Dans Antigone, le péché de Créon à l'encontre de la dépouille de Polynice est supposé l'exposer au courroux de Pluton et de la Théa Enodia. Nous ne pouvons illustrer cette croyance plus avant, excepté avec la mince instance d'une inscription tardive de Phrygie menaçant les pilleurs de tombe de la colère d'Hécate.
Les purifications du foyer, réalisées au nom d'Hécate, ne semblent n'avoir aucune référence morale ou même maléfique. La maison était balayée et encensée, les déchets transportés au loin dans un débris de poterie, apparemment à un carrefour où ils étaient jetés par leur porteur par dessus son épaule, dos au croisement. Si cela était relié aux sacrifices de chiens aux carrefours, animal que nous pouvons considérer comme « katharma » et les purifications liées à une naissance dans le foyer, ils peuvent avoir été supposés purger le foyer de fantômes ainsi déposer aux carrefours sous la responsabilité de la déesse infernale.Voici donc l'élément moral découvert dans son culte.
Il était de bon aloi de l 'invoquer dans les endroits hantés car elle pouvait apparaître tant de façon terrifiante qu'aimable. Il était important d'avoir son image aux carrefours car ces lieux étaient réputés hantés, tout comme sur le seuil de la maison pour empêcher les esprits d'entrer.
En dépit de l'assurance du poète béotien, le guerrier dans la bataille, l'athlète et le cavalier ne semblent pas avoir souvent invoqué Hécate.
Une question se pose afin de savoir comment son association avec Artémis affecte les caractéristiques des deus déesses.
Par certains détails, des emprunts mutuels sont probables. Petersen suppose que la torche d'Artémis provient d'Hécate ou Hécate Eileithyia. Son argument repose sur le fait qu'Artémis n'est pas désignée ou représentée comme « purphoros » ou porteuse de torches, aspect cultivé tardivement ( seconde moitié du V ème s. av. JC ). Cette connexion avec Hécate est généralement reconnue dont la torche était sans doute un élément originel.
Un certain type d'Artémis représentée en pleine course munie de deux torches est certainement empruntée, comme il est vu dans le nord de la Grèce, à une Hécate dans une situation similaire accompagnée de deux chiens sauvages.
De plus, la connexion d'Hécate avec les carrefours est sans doute primitive bien que cela n'apparaisse pas dans la Théogonie. Son image placée aux carrefours et sur les seuil dans un but apotropaïque. Ce qui incite à penser que c'est seulement en tant que double d'Hécate qu'Artémis fut regardée comme « prothuraia » ou « enodia ». Cependant Artémis, individuellement, était comme Apollon « aguieus », patron des passages.
Tout comme il ne peut être supposé qu'elle emprunta le titre d' « hégémoné » à une autre déesse.
D'un autre côté, Hécate, souvent représentée courant munie de torches, peut avoir été considérée comme patronne des chemins dans le culte lycien d'Hécate « prokathégétis », indépendamment d'Artémis.
Les seuils de maison, de temple ou de cité étaient consacrés à Hécate. Ce fut par confusion que l'hecateion des portes fut nommé artemision, car Artémis n'est pas associé à ces lieux. Ce fut peut-être un erreur locale qui attribua à Artémis le nom de « proturala » (?) à Eleusis où elle était honorée non loin du temple des mystères. Et cela pour une raison similaire pour laquelle Athéna fut nommée « pronaia » à Thébes et à Delphes.
Les titres empruntés à Hécate sont « aguelos », « kelkaia » et peut-être « eurippa ».
Considérant le titre d' « aguelos », une curieuse histoire rapportée par Sophron est mentionnée dans le chapître sur Héra : la vierge Aguelos échappant au courroux de sa mère se réfugia dans un endroit où une naissance se produit ou un corps fut déposé. Purifiée par les Cabires dans l'Achéron, elle s'installa ensuite dans le monde souterrain.
Cette légende étrange est éclairée par Hésychius duquel nous apprenons qu' » « aguelos » était un titre d'Artémis à Syracuse. Ainsi cette histoire illustrerait les aspects chtoniens d'Hécate et son lien avec les naissances. La purification par les Cabires d'Aguelos serait une allusion aux mystères de Samothrace dans lesquels Hécate avait part comme nous l'avons vu.
Cependant le nom de messagère (« aguelos ») est source de doutes. Les imaginatifs grecs auraient regardé la lune comme une messagère, mais rien dans le comportement excentrique d' Angelos-Aguelos ne suggère la lune. D'autres préfèrent expliquer ce titre par le fait que la déesse informa Déméter de ce qu'il advint à sa fille. Ce qui est plus probable. Comme la légende de Déméter était en plein essor en Sicile, il est possible que l'octroi du titre fut renforcé par la représentation commune d'une déesse à l'allure pressée portant des torches.
Si la légende syracusienne a bien été interprétée, nous obtenons un élément étrange sur la généalogie locale d'Hécate la désignant comme fille de Zeus et d'Héra. Une parenté qui aurait été induite par son association avec Eileithyia.
L'épithète inexplicable de « kelkaia » attachée à l'Artémis d'Attique proviendrait d'Hécate. Petersen attire l'attention sur une statue de forme triple de la période tardive dédiée à Artémis Kelkaia.
Par la suite, l'influence indéniable d'Hécate dans le culte public traditionnel d'Artémis n’apparaît pas très importante. Cependant il s'agissait d'une innovation qui fit que la déesse grecque perdit de sa clarté pour tendre vers une confusion et une étrangeté. Maintenant plus proche de la lune et par le biais des superstitions non-helléniques, elle devint plus exposée à l'influence du culte oriental.
Une autre question : à quel point Hécate a-t-elle emprunté des fonctions et caractéristiques d'Artémis ? Il y a bien peu à dire à ce sujet. Bien que la littérature orphique tardive distingue à peine les deux divinités par leurs titres et pouvoirs, la littérature, les cultes et monuments de la période classique échouent à démontrer qu'Hécate usurpa une part non négligeable des fonctions et légendes ou même n'apparut sous les traits d'Artémis.
Jamais
elle ne chassa ou n'arbora d'arc, elle se tint à distance d'Apollon.
Rien n'insiste sur sa virginité, ni qu'elle fut reçue comme Artémis
par les divinités éleusiniennes.
Il est possible que le titre « soteira » dont elle porteuse en Phrygie ainsi que celui de « kallisté » à Athènes découlèrent du culte de sa déesse sœur.
Son intérêt pour les naissances proviendrait peut-être de son association avec Artémis ou Eileithyia avec lesquelles elle avait des liens à Argos. Cet attrait pour les naissances ne lui pas attribué dans la Théogonie et il est relevé occasionnellement.
La première mention apparaît dans les Suppliques d'Eschyle dans un passage l'a rapprochant d'Artémis. Néanmoins en faveur de la croyance qu'Hécate était regardée dès le commencement comme une divinité des naissances s'expliquerait soit par son aspect originel de déesse terre soit parce que dans l'esprit grec le chien était perçu comme un symbole de délivrance aisée.
Pour les Genetyllides, les sages-femmes divines qui , comme des divinités étrangères, gagnèrent les faveurs des femmes de l'Attique étaient quelquefois identifiées à Hécate. Mais si il était pensé nécessaire de les rattacher à quelques pouvoirs supérieurs dans le même domaine, il aurait été attendu qu'elles soient rattachées à Artémis, à moins qu'Hécate ne fut reconnue comme possédant la même caractéristique. Un proxenos approprié pour cette déesse elle-même d'origine étrangère.
Dans la Troade d'Euripide, Cassandre dans sa frénésie sollicite l'aide d'Hécate pour son prochain mariage. Il est difficile de savoir pour quelles raisons elle en appelle à cette divinité, à moins d'être une déesse reconnue pour les unions. Les pouvoirs divins liés au mariage pouvant facilement être ceux associés aux naissances.
Mais Hécate n'avait aucune importance à l'échelle nationale grecque en tant que déesse des mariages, des naissances ou de l'agriculture. Son culte sans morale était affiché comme en prise avec la sorcellerie. Un des éléments négatifs qui grandit lors du déclin de l'hellénisme
Il est possible que le titre « soteira » dont elle porteuse en Phrygie ainsi que celui de « kallisté » à Athènes découlèrent du culte de sa déesse sœur.
Son intérêt pour les naissances proviendrait peut-être de son association avec Artémis ou Eileithyia avec lesquelles elle avait des liens à Argos. Cet attrait pour les naissances ne lui pas attribué dans la Théogonie et il est relevé occasionnellement.
La première mention apparaît dans les Suppliques d'Eschyle dans un passage l'a rapprochant d'Artémis. Néanmoins en faveur de la croyance qu'Hécate était regardée dès le commencement comme une divinité des naissances s'expliquerait soit par son aspect originel de déesse terre soit parce que dans l'esprit grec le chien était perçu comme un symbole de délivrance aisée.
Pour les Genetyllides, les sages-femmes divines qui , comme des divinités étrangères, gagnèrent les faveurs des femmes de l'Attique étaient quelquefois identifiées à Hécate. Mais si il était pensé nécessaire de les rattacher à quelques pouvoirs supérieurs dans le même domaine, il aurait été attendu qu'elles soient rattachées à Artémis, à moins qu'Hécate ne fut reconnue comme possédant la même caractéristique. Un proxenos approprié pour cette déesse elle-même d'origine étrangère.
Dans la Troade d'Euripide, Cassandre dans sa frénésie sollicite l'aide d'Hécate pour son prochain mariage. Il est difficile de savoir pour quelles raisons elle en appelle à cette divinité, à moins d'être une déesse reconnue pour les unions. Les pouvoirs divins liés au mariage pouvant facilement être ceux associés aux naissances.
Mais Hécate n'avait aucune importance à l'échelle nationale grecque en tant que déesse des mariages, des naissances ou de l'agriculture. Son culte sans morale était affiché comme en prise avec la sorcellerie. Un des éléments négatifs qui grandit lors du déclin de l'hellénisme
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