De Phoenix LeFae, Patheos
Traduction et adaptation de
Delphine Serpentine
La perte d’un coven peut causer
autant de tourments que celle d’un partenaire ou d’un être aimé. La plupart des
vœux de coven demandent à garder secrète l’identité des membres, ce qui rend
difficile le fait de s’ouvrir à des personnes de l’extérieur lorsque la crise
survient.
Les covens font vœu ensemble,
pratiquent la magie ensemble, se font des promesses, et la perte de ce soutien
peut impacter sur une communauté plus large.
Les dynamiques d’un coven sont
déjà compliquées. Dans un coven, nous en savons beaucoup les uns sur les
autres : le bon, le mauvais et le vilain. Mais cela n’importe pas lorsque
nous n’avons aucun problème, ou tension, ou méchanceté les uns avec les autres.
Dans un coven sain, la plupart des problèmes peuvent être résolus, même en cas de
ressentiment et de colère.
Toutefois, tous les covens ne
sont pas sains, et il est certain qu’aucun coven n’est sain en permanence. Il
arrive que des problèmes soient irréparables et c’est difficile.
Les communautés sorcières et
païennes sont petites. Une dissolution de coven ne signifie pas que vous ne verrez
plus jamais ces personnes de nouveau. La probabilité est plutôt contraire. Si
votre coven s’est séparé à l’amiable, il n’y a pas de problème, mais si cela
fut explosif ou douloureux, il sera difficile de retourner dans une communauté
plus grande ou à des rituels publiques avec ces personnes.
Tout comme dans une rupture
sentimentale, une dissolution de coven peut se faire avec aisance et grâce. Il est
possible de dissoudre le groupe avec beauté et intention.
Cela peut être
réalisée avec un rituel et la bénédiction de vos Dieux. Mais, tout comme une
rupture sentimentale, cela peut se produire telle une implosion bordélique,
douloureuse avec des ramifications que d’aucun ne peut comprendre sur le
moment.
J’ai vécu quelques dissolutions
de covens. Pour la plupart, elles furent lentes. Des agendas
chargés, des obligations familiales et les petites choses de la vie appelant
les gens ailleurs. Ça arrive. J’ai connu aussi la douleur dûe à la trahison
d’un covenant et les retombées d’une lutte rapprochée. C’est dur, ça fait mal
et la douleur engendrée arrive par vague, comme c’est le cas dans toutes les
autres formes de deuil.
La complication provient du fait
de devoir être capable de vivre et de gérer ses émotions sans trahir ni serment
ou secret ou ni promesse. (Je ne parle pas dans le cadre d’abus, ce qui est une
toute autre conversation. Dans ces cas-là, tous les engagements sont caducs.)
Vous avez besoin de pouvoir faire votre deuil, et cela peut être difficile car
les personnes que vous pleurez peuvent avoir été celles qui vous en
préservaient par le passé. La perte d’un coven, la dissolution d’un groupe peut
vous laisser l’impression d’être isolé et seul.
Croyez ceci : vous n’est
pas seul. Quiconque a fait partie d’un groupe
a assisté à la dissolution d’un groupe. Cela prend du temps. Et de la
vulnérabilité.
Vous aurez peut-être à prendre
part à des conversations difficiles, vous aurez peut-être à entendre des choses
pénibles, vous aurez peut-être à faire face à la façon avec laquelle vous avez
blessé les autres ou à exprimer comment les autres vous ont blessé.
Il n’y a pas de solution magique. Il n’y pas de réponse toute faite sur la façon de surmonter cela. Je l’aimerais. Tout comme les ruptures amoureuses, cela prend du temps. Et le temps guérit toutes les blessures.
Il n’y a pas de solution magique. Il n’y pas de réponse toute faite sur la façon de surmonter cela. Je l’aimerais. Tout comme les ruptures amoureuses, cela prend du temps. Et le temps guérit toutes les blessures.
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